Page 121 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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P109.  PREDOMINANCE DE LA MUTATION                 identifiée chez nos patients comparativement aux
             RARE EGFR P.L861Q EN TUNISIE CHEZ LES PATIENTS     autres mutations ""classiques"" de l'EGFR telles que
                                                                Del19 et p.L858R, ce qui suggère une distriBUTion
             ATTEINTS D'UN CANCER PULMONAIRE NON  A             particulière des mutations de l’EGFR dans les CPNPC
             PETITES CELLULES                                   chez les tunisiens.

             Rania Abdelmaksoud‐Dammak 1, Nihel Ammous‐Boukhris 1,   P110.  EVALUATION DE LA  QUALITE  DES
             Amèna Saadallah‐Kallel 1, Rim Khemakhem 2, Nesrin Kallel2,
             Slim Charfi3, Souhir Khemiri 4, Wala Ben Kridis‐Rejeb 4, Tahya   SOINS  PAR  LES  PATIENTS  SUIVIS  POUR  UN
             Sallemi‐Boudawara 3, Afef Khanfir 4, Ilhem Yangui2, Jamel   CANCER BRONCHO-PULMONAIRE
             Daoud 5, Raja Mokdad‐Gargouri 1.                   Mohamed    Aymen   Jebali, Rahma  Gargouri, Rim
                                                                Khemakhem, Ilhem Yangui, Walid Feki, Samy Kammoun
             1  CENTRE DE  BIOTECHNOLOGIE DE  SFAX,  LABORATOIRE DE
             BIOTECHNOLOGIE  MOLECULAIRE.        2  SERVICE  DE  PNEUMOLOGIE,   SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU HEDI CHAKER, SFAX, TUNISIE
             HOPITAL   HEDI   CHAKER,   SFAX,   TUNISIA   3   SERVICE
             D’ANATOMOPATHOLOGIE,  HOPITAL  HABIB  BOURGUIBA,  SFAX,   INTRODUCTION
             TUNISIA  4 SERVICE DE  CARCINOLOGIE, HOPITAL HABIB BOURGUIBA,
             SFAX,  TUNISIA  5  SERVICE DE  RADIOTHERAPIE,  HOPITAL  HABIB   L’adhésion thérapeutique par les patients cancéreux
             BOURGUIBA, SFAX, TUNISIA                           est un atout principal dans la prise en charge du
                                                                cancer broncho-pulmonaire. Nous avons essayé à

            INTRODUCTION :  Les thérapies ciblées dirigées      travers cette étude de déterminer l’appréciation
            contre des oncogènes pilotes spécifiques ont        des patients suivis pour CBP, de la qualité des soins à
            amélioré les critères de jugement pour les          l’unité d’oncologie.
            personnes atteintes d'un cancer du poumon non à     METHODES :
            petites cellules  (CPNPC) avancé. Le  BUT  de  notre
            étude était d’identifier les mutations des récepteurs   Il s’agit d’une étude faite au service de pneumologie
            du facteur de croissance épidermique (EGFR) afin de   de Sfax au  mois  de  février 2022,  à  propos  des
            permettre  aux  patients  un  traitement  par  les   patients suivis à l’unité d’oncologie, pour un cancer
            inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK).            broncho-pulmonaire confirmé histologiquement.
            RESULTATS : l’étude a inclus 79 patients (dont 65% de   Le questionnaire FACIT adapté au  cancer du
            sexe masculin). Quarrant-un pourcent étaient âgé de   poumon de David Cella 1 était utilisé.
            plus de 60 ans. Trente-quatre mutations de l'EGFR ont   RESULTATS
            été détectés (43%), avec la prédominance du L861Q
            dans l'exon 21 retrouvé dans 35,3% des cas (12 sur 34).   Il s’agissait de 31 malades de sexe masculin (96,88%)
            Des délétions dans l'exon 19 ont été trouvées dans 8   et d’une seule femme. L’âge moyen était de 63 ans ±
            cas (23,5 %), et un seul jeune homme avait la mutation   8. Le tabagisme  était noté  dans 94 % des cas. Les
            T790M.  Trois patients  présentaient  des  mutations   antécédents pathologiques les plus  fréquents
            composites de l'EGFR (p.E746_A750del/p. L861R,      étaient l’hypertension artérielle (85,71%), le diabète
            p.E746_S752>V/p.  S768I et p.G719A/p. L861Q). Par   (57,14%), et l’insuffisance cardiaque (28,57%). Le type
            ailleurs,  les  mutations  de   l'EGFR  étaient     histologique    le    plus    fréquent    était
            significativement plus fréquentes chez les femmes   d’adénocarcinome (78,13%). Le carcinome à petite
            (p = 0,019), chez les non-fumeurs (p = 0,008) et chez   cellule était noté dans 15,63% des cas et le
            les patients présentant des métastases (p = 0,044). Le   carcinome  épidermoide dans 6.25  % des  cas. La
            B‐raf V600E  était identifié  chez  5 patients sans   maladie  était  au  stade  IV  dans  81,25%  des  cas.  Un
            mutation EGFR parmi 39 échantillons analysés (13,15%).   stade localement avancé (III) était noté dans 12,5%
            Six patients ont été traité par Erlotinib dont 5 parmi   des cas. L’attitude thérapeutique était palliative chez
            eux sont encore vivants.                            29 personnes, soit (90,63%) des cas. Un traitement
                                                                curatif était préconisé seulement chez trois malades.
            CONCLUSION : Le p.L861Q localisé dans l'exon 21 du   Aucun malade n’avait bénéficié d’une chirurgie. Une
            gène EGFR était la mutation la plus fréquemment
                                                                chimiothérapie était en cours chez N=28, soit 87,5%

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