Page 69 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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Notre population avait un âge moyen de 66,5 ans population d’étude en 2 groupes selon l’âge : Le
avec une nette prédominance masculine (97,5 %). Le premier groupe G1 (n=130) : comporte les patients
VEMS moyen était de 42,2±16,17% de la valeur de moins de 50 ans et le deuxième groupe G2
prédite. Le nombre moyen EABPCO était de (n=1490) comporte les patients de plus de 50 ans.
1,34±0,88/an. Les patients ayant séjournés en Nous avons comparé les paramètres cliniques,
réanimation étaient au nombre de 37 (18,6%) avec fonctionnels et évolutifs des deux groupes.
recours à la VNI dans 34 cas (17,1%) et intubation avec RESULTATS :
ventilation mécanique invasive dans 19 cas (9,5%).
Les paramètres associés à un risque plus élevé Les patients avaient un âge moyen de 66,6 ans avec
d’hospitalisation en Réanimation au cours des une nette prédominance masculine (96,5 %). La
EABPCO étaient : l’appartenance au groupe D de majorité des patients appartenaient au groupe G2
BPCO (94,6% VS 56,8%, p<0.001), le rapport (91,8%). Il n’y avait pas de différence significative
VEMS/CVF plus bas (57,8 VS 60,6% ; p=0,05) et le entre les deux groupes concernant le sexe ratio, le
déclin plus rapide du VEMS (103,8 ml/an VS 54,5 nombre de comorbidités, la fonction respiratoire, le
ml/an ; p=0,019), la VNI à domicile (8,1% vs 1,2%, déclin du VEMS et la durée des hospitalisations.
p=0,006), l’IRC (p<0,001) et le recours à l’OLD (p<0,001). Cependant, les patients jeunes avaient un IMC plus
Le RNL au cours des EA était plus élevé dans le important (24,9 vs 24,1, p=0,008), un tabagisme moins
groupe G1 (20,07±13,6 vs 13,9±10,4) mais la différence accru (37,8 PA vs 60,2PA, p<0,001) et moins d’IRC
n’était pas statistiquement significative (p=0,31). (33,8% vs 48,1%, p=0,001). Les EA étaient moins
fréquentes chez les patients BPCO jeunes (2,27 vs
CONCLUSION :
2,59 EA/an, p=0,05), avec moins d’hospitalisations en
Le rapport polynucléaire neutrophile-lymphocytes réanimation (0,18 vs 0,23 hospitalisation/an) et moins
ne permet pas de prédire de manière fiable le de recours à la VMI (0,18 vs 0,22 VMI/an ; p=0,042).
risque d’hospitalisations en réanimation au cours des CONCLUSION :
EABPCO.
Même chez le sujet jeune, la BPCO est émaillée d’EA
P34. PROFIL DE SEVERITE DES EXACERBATIONS sévères, d’où l’intérêt de dépister cette pathologie
AIGUES CHEZ LES PATIENTS BPCO JEUNES chez la population jeune et d’optimiser la prise en
charge le plus précocement possible.
Lobna Loued, Rim Bouguezzi, Ahmed Ben Saad, Rania
Kaddoussi, Wajih Ghribri, Sabrine Maddeh, Samah Joobeur, P35. LES NOUVEAUX PRODUITS DE
Hadil Laajili, Asma Migaou, Saoussen Cheikh Mhamed, CIGARETTES MANUFACTUREES ET LA
Naceur Rouatbi BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU FATTOUMA BOURGUIBA DE OBSTRUCTIVE : QUELS EFFETS ?
MONASTIR
Jelassi.W1 ,Habouria.C1,Belloumi.N1 ;Bejeoui.T1 ;Elfidha.S1 ;Ba
INTRODUCTION : chouch.I1 ;Chermiti.F1 Fenniche.S1
La BPCO demeure un problème de santé publique 1SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON IV, HOPITAL ABDERRAHMEN
qui s’aggrave avec l’âge. Cependant, elle peut MAMI, ARIANA, TUNISIE
s’observer chez l’adulte jeune et s’accompagner
d’exacerbations aigue (EA) sévères. Notre travail a INTRODUCTION :
pour but d’étudier les caractéristiques des EA de la
BPCO chez l’adulte jeune. Il est maintenant admis que le tabac, sous ses
différentes formes, est le principal facteur de risque
METHODES : de la bronchopneumopathie chronique obstructive
Étude rétrospective portant sur 1590 sujets (BPCO).
hospitalisés pour une EABPCO au service de Les cigarettes représentent la forme la plus
pneumologie. Nous avons subdivisé notre fréquemment consommée dans le monde de tabac,
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