Page 82 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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mois d’Avril 2020 et le mois de Septembre 2021.Tous   Underner, M., Peiffer, G., Perriot, J., & Jaafari, N. (2020).
            les  patients  inclus  étaient  hospitalisés  pour  une   Tabagisme et maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
            infection confirmée à COVID 19. La population était   Revue des Maladies Respiratoires, 37(5), 433-436.
            répartie en malades tabagiques (G1) et non

            tabagiques (G2).
            RESULTAT :                                          P54.  PARTICULARITES DE LA VENTILATION

            Durant la période d’étude, 1311 patients infectés par   NON  INVASIVE CHEZ  LES PATIENTS ATTEINTS
            COVID 19 étaient hospitalisés dans le service. Le   D’UNE PNEUMOPATHIE A COVID-19
            manque de renseignement à propos du statut          R. Khemakhem1, I. Ben Salah1, I. Wadhane1, A. Baffoun2, A.
            tabagique avait imposé l’exclusion de 820 dossiers,
            d’où 491 malades étaient retenus, dont 90 patients   Karoui 2, R. Gargouri1, I. Kanoun2, S. Kammoun1,2
            tabagiques. Une prédominance masculine était        1  SERVICE DE  PNEUMOLOGIE,  SFAX,  TUNISIE  2  HOPITAL  MILITAIRE DE
            notée dans G1  ( p< 0,001). L’âge moyen de G1 était   CAMPAGNE, SFAX, TUNISIE
            significativement  plus  élevé  :  67,11  ans  (P  0,08).  Les
            cardiopathies ischémiques étaient plus fréquentes   INTRODUCTION :
            dans G1 (11,1%, P<0,001) et la BPCO aussi (15%, P=0,04). Le
            diabète, et la néoplasie étaient présents de manière   L’infection à SARS-Cov2 peut donner un syndrome
            équitable. Il n’y avait pas de différence significative   de  détresse  respiratoire  aigüe  nécessitant  le
            concernant les signes généraux. Pour  les  signes   recours à une assistance ventilatoire. La ventilation
            respiratoires, la dyspnée était présente chez 57    non invasive (VNI) est actuellement considérée
            personnes du G1 (63,3%), contre 217 personnes de    comme un outil thérapeutique important  dans la
            G2 (54,5%) avec P<0,001. Les signes digestifs étaient   prise en charge des patients atteint d’une forme
            dominés  par  diarrhée  dans  16  cas  du  G1  (17,8%),   sévère de pneumopathie à Covid-19.
            contre 49 cas du G2 (12,3%), avec P=0,011 . L’hypoxie à   OBJECTIFS :
            l’admission  était significativement plus fréquente
            dans G1 (P=0,05). Des lésions évocatrices de COVID-  Déterminer la fréquence, le profil des patients et
            19 étaient observées équitablement dans les deux    l’efficacité de la ventilation non invasive aux cours
            groupes. Elles étaient sévère dans 18 cas (20%) pour   des Pneumopathies à covid-19.
            G1 et 78 cas  (19,45%) pour G2. Elles étaient critiques   METHODOLOGIE : Il s’agissait d’une  étude
            dans 3 cas (3,33%) pour G1 et 31 cas ( 7,7%) pour G2   rétrospective descriptive menée au sein de l'hôpital
            sans que cela ne soit significatif. Une embolie     militaire de campagne de Sfax incluant des patients
            pulmonaire était documentée plus fréquemment        hospitalisés pour une infection à Covid-19.
            dans G1 P=0,09. La durée moyenne d’hospitalisation
            était de 9 jours pour G1 contre 10 js pour G2 avec   RESULTATS :
            P=0,52. Le décès était déploré dans 19 cas soit 21 %
            pour G1, contre 65 cas soit 16,3% pour G2 (P 0,09).   L’étude a  inclut 1423 patients dont  57.7% de sexe
                                                                masculin. L’âge moyen était de 65 ans. Huit pourcents
            CONCLUSION                                          des  sujets  étaient  tabagiques  avec  un  nombre
                                                                moyen de PA à 40 PA.  Parmi les antécédents de ces
            Les malades tabagiques atteints de la COVID-19 sont   patients, on a trouvé l’hypertension artérielle (37.1%),
            caractérisés par un âge avancé, des comorbidités    l’insuffisance cardiaque (5.2%) et  la broncho-
            cardiovasculaires fréquentes et des symptômes       pneumopathie chronique obstructive (4 %). Vingt
            plus bruyants. Leur évolution est plus défavorable,   pourcents (n= 286) des patients étaient sous VNI
            contrastant avec l’égalité par rapport aux non      (CPAP :3.3%, n=47 ; BPAP : 16.8%, n=239). La VNI était le
            fumeurs en terme d’étendue des lésions. Cela        support ventilatoire initial  avec  les paramètres
            s’explique   probablement    par   les  lésions     suivants : FiO2 pour un OBJECTIF de saturation ≥ 92 % ;
            endothéliales  et la  précarité  vasculaire  de cette   AI : 8–10 et PEP : 4–10, 3 séances par jour avec une
            population.
                                                                durée totale de 18 h/24 h. Sur le plan
                                                                scanographique, une atteinte pulmonaire critique


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