Page 86 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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immunodépression (11,2%). Quatre-vingts six pour par ce virus. On a mené cette étude pour déterminer
cent travaillaient dans le secteur public et 62,3 % l’apport de la vaccination dans la prévention de la
avaient travaillé dans une unité COVID-19. gravité des infections à SARS COV 2
Une insomnie clinique sévère était retrouvée chez METHODE :
9,7% (n=8) et une insomnie clinique de sévé-rité
modérée chez 13,1% (n=11) selon l’ISI. Pour le PSQI, C’est une étude prospective qui a inclus des
41,5% (n=35) avaient un score glo-bal > 5, qui est un patients diagnostiqués ayant une infection SARS-
indicateur de troubles du sommeil. COV2 et hospitalisés dans le service de
pneumologie (unité covid19)
Une latence d'endormissement > 30 minutes était
observée chez 22 % (n=19), ainsi que des ré-veils Tous les patients avaient un test PCR ou test
nocturnes chez 15,9 % (n=14), une sensation de antigénique positif.
fatigue au travail et des difficultés de con-centration On a défini deux groupes : groupe 1 (G1 : les sujets
étaient rapportées respectivement chez 61% (n=53) vaccinés) et groupe 2 (G2 : les sujets non vaccinés)
et 38% (n=33) des participants.
RESULTATS :
Pour les troubles du comportement pendant le
sommeil, les participants présentaient des cau- Durant la période de l’étude,64 patients ont été
chemars (35,2 %), des paralysies du sommeil (17,7 %), hospitalisés dans l’unité covid 19. Parmi ces patients,
des troubles du sommeil (10,9 %), du bruxisme (1 %) et 15 avaient reçu une seule dose de vaccination avant
du somnambulisme (1 %). l’hospitalisation.
Les troubles du sommeil étaient corrélés au nombre L’étude comparative des paramètres de sévérité
de gardes et d'heures de travail > 60 heures par de la Covid dans les deux groupes a montré :
semaine (p=0,034) et à la présence de comorbidités La saturation en oxygène était plus basse dans le
psychiatriques (p=0,04) et respiratoires (p<0,05). groupe G2 vs G1 (p=0.004). L’étendue des lésions
Aucune corrélation n’a été retrouvée entre le scanographiques était > 50% chez 91% dans le
secteur public ou privé. En revanche, les troubles du groupe G1 vs 64% en G2 (p=0.02). La cytolyse
sommeil étaient significativement plus retrouvés hépatique est moins fréquente dans le groupe G1
chez le personnel soignant ayant travaillé dans une que G2 (p= 0.05). Le recours à l’optiflow était plus
unité COVID-19 (p<0,05). fréquent dans le groupe G2 (p=0.009). Dix sujets du
G2 versus 6 du G1se sont aggravés et ont nécessité
CONCLUSION le transfert en réanimation (p=0.09).
Les troubles du sommeil chez les soignants sont CONCLUSION :
assez fréquents, un suivi à long terme pour une
meilleure prévention et prise en charge est La vaccination semble avoir un rôle protecteur
nécessaire. contre les formes graves de l’infection au SARS
COV2. Ceci en réduisant l’étendue des lésions
P60. PARTICULARITES DES PNEUMOPATHIES A pulmonaires, la sévérité de l’hypoxémie et le
SARS COV2 CHEZ LES SUJETS VACCINES recours à la réanimation.
Kaddoussi.R, Tih.H , Ghribi.W ,Migaw.A, Loued.L, Joober.S,
Ben Saad.A ,Laajili.H, Meddeh.S, Bouguezzi.R,
Cheikhm’hamed.S, Rouetbi.N
SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR
INTRODUCTION :
Le vaccin contre le SARS COV semble prévenir les
formes sévères de la maladie chez les sujets infectés
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