Page 22 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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C04. PNEUMOPATHIE INTERSTITIELLE LIES AUX épaississement des septas (n=23) et des
CONNECTIVITES : PROFIL CLINIQUE ET bronchiectasie(n=17).
ETIOLOGIQUE DANS UN SERVICE DE MEDECINE Les patterns radiologiques étaient représentés
principalement par une pneumopathie
INTERNE
interstitielle non spécifique (PINS) (n=11), une
O. Hentati, D. Chebbi, S. Derbal, Y. Cherif, F. Ben dahman, A. pneumopathie interstitielle commune (UIP)(n=11),
Meya une pneumopathie organisée (OP)(n=2) et une
bronchiolite (n=4). Un syndrome restrictif était
SERVICE DE MEDECINE INTERNE, HOPITAL REGIONAL DE BEN AROUS, objectivé chez 22 patients sur 41 et une
YASMINET, TUNISIE
altération de la capacité de diffusion (Dlco <
INTRODUCTION : 60%) chez 11 patients sur 12.
Les anticorps antinucléaires étaient positifs chez
Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID)
constituent un facteur pronostic fonctionnel et 28 patients et Les anti ENA était positifs chez 20
vital au cours des connectivites. L’objectif de patients : anticorps anti RO52 (n=16), anti-SSA
cette étude était d’étudier les caractéristiques (n=5), anti Scl 70 (n=9), anti-Jo1 (n=5). Les anti CCP
cliniques, immunologiques et radiologiques était positif dans 9 cas.
des PID au cours des connectivites. Sur le plan étiologique, les connectivites
colligées étaient : le syndrome du Sjögren
MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude primaire (n =22), la polyarthrite rhumatoïde (n=9),
rétrospective descriptive ayant colligé les la sclérodermie systémique (n=8), les
observations des patients hospitalisés entre myopathies inflammatoires idiopathiques (n=8 ),
Janvier 2015 et Septembre 2022 et présentant dont 7 cas de syndrome des anti synthétases et
une PID liée à une connectivite.
un cas de scléromyosite. Le traitement était
RESULTATS : Parmi 147 patients présentant une basé sur la corticothérapie (n=34) et un
PID, 48 patients avaient une connectivite. Il traitement immunosuppresseur (n=25) comme
s’agissait de 38 femmes et 10 hommes ( Ratio suit : cyclophosphamide par voie intraveineuse
Femme/Homme = 3,8). L’âge moyen était de (n=8), azathioprine (n=9 ), méthotrexate (n=9 ) et
57,8 ans [31–97]. La symptomatologie le mycophénolate mofétil (n=9).
respiratoire était dominée par la dyspnée CONCLUSION :
d’effort (n=31) et la toux sèche (n=19).
Le syndrome de sjörgen primaire représente la
Les manifestations extra pulmonaires étaient connectivite la plus pourvoyeuse de PID dans
présents dans 83 % des cas. Les patients notre série. Le pattern radiologique était
présentaient des polyarthralgies (n=23), une dominé par l'UIP et la PINS. Le traitement est basé
xérophtalmie (n=20), une xérostomie (n =15) et un sur la corticothérapie associée aux
syndrome de Raynaud (n=8). L’examen clinique immunosuppresseurs à fin d’améliorer le
avait objectivé des râles crépitants et un pronostic.
hippocratisme digital chez 25 et 5 patients
respectivement, une sclérose cutanée était
notée chez 5 patients.
Le scanner thoracique révélait essentiellement
des images en verre dépoli (n=23), en rayon de
miel (n=11), des micronodules (n=11), un
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