Page 103 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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MATERIELS ET METHODES :                             P84. SARCOÏDOSE : PROFIL RADIO-CLINIQUE
            Nous avons étudié rétrospectivement 20 patientes    ET FACTEURS PREDICTIFS DE FIBROSE
            présentant une complication pulmonaire de           A. Naaoura, J. Ben Amar, H. Ouertani, E. Ben Jemia, H. Zaibi, H.
            connectivites hospitalisées dans le service de      Aouina
            pneumologie B, entre janvier 2016 et janvier 2021.
                                                                SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL CHARLES NICOLLE, TUNIS, TUNISIE
            RESULTATS :

            L’âge moyen était de 34,5 ans. Les signes révélateurs   INTRODUCTION :
            étaient une toux chronique et une dyspnée d’effort   La sarcoïdose est une granulomatose systémique
            chez 16 cas, une  hémoptysie  dans  2 cas  et une   rare de  cause inconnue, qui touche avec
            détresse  respiratoire aigüe chez un cas. La        prédilection  les  poumons  et  le  système
            radiographie thoracique avait objectivé des         lymphatique thoracique.
            opacités réticulo-micronodulaires diffuses dans 75
            des cas et des réticulations sans micronodules dans    Le but de notre étude était d'étudier le profil radio-
            17 des cas. L’aspect scannographique prédominant    clinique, thérapeutique et évolutif de la sarcoïdose
            était un épaississement des septa interlobaire et   et de déterminer les facteurs de risque de
            interlobulaire avec un verre dépoli et des images en   l'évolution vers une forme fibrosante.
            rayon de miel localisé. Un épanchement pleural était
            associé  dans  un  seul  cas.  Le  bilan  immunologique   METHODES : Etude rétrospective réalisée au service
            était positif dans tous les cas. L’endoscopie était   de pneumologie de l'hôpital Charles Nicolle portant
            normale dans 18 cas. Le lavage broncho alvéolaire   sur 47 cas de sarcoïdose confirmée, colligés dans
            avait mis en évidence une alvéolite dans 7 cas. Il était   notre service. Deux groupes ont été individualisés :
            normal chez 5 cas. La pléthysmographie avait montré   G1: sarcoïdose au stade de fibrose, G2: sarcoïdose
            un trouble ventilatoire restrictif dans 11 cas. Les   sans signes de fibrose
            connectivites diagnostiqués étaient les suivantes :   RESULTATS : L'âge moyen était de 43 ans ± 14,4 [26–
            sclérodermie systémique (n=4) connectivite mixtes   65],  les  patients  de  sexe  masculins  représentaient
            (n=4) syndrome de gougerot sjogren (n=2), LES (n=3)   25,5%  (n=12)  avec  un  sex-ratio  de  0,34. Les stades
            polyangeite microscopie (n=4). En plus du traitement   radiologiques de la sarcoïdose étaient réparti ainsi
            symptomatique ,8 patientes étaient mise sous        stade I: 25,5% (n=12), stade II: 10% (n=5), stade III 29,7%
            traitement corticoïdes au long court.               (n=14)   stade IV: 34% (n=16).  Les manifestations

            CONCLUSION :                                        cliniques prédominantes étaient la toux (82,9%)
                                                                suivie par la dyspnée (68%) et la douleur thoracique
            Étant donné le pronostic sombre de l’atteinte       (17%) . Les localisations extra-pulmonaires retrouvées
            pulmonaire et sa nature asymptomatique aux stades   étaient cutanées 14%  (n=7), oculaires  6,7% (n=5),
            précoces. Un dépistage systématique doit être       adénopathies    périphériques  8%    (n=4)  et
            proposé chez tout patient ayant une maladie de      neurologiques 4% (n=2).  Le bilan phosphocalcique
            système. Cette  recherche  de manifestation         était perturbé dans 7 cas (hypercalcémie associée à
            pulmonaire doit être répétée dans le temps et le    une hypercalciurie dans 3 cas et une hypercalciurie
            clinicien  doit  être  vigilant  devant   toute     isolée dans 4 cas). La confirmation histologique a été
            symptomatologie respiratoire.                       réalisée par biopsie bronchique 36% (n=17), biopsie
                                                                ganglionnaire   périphérique   8%    (n=4)  et

                                                                médiastinoscopie 14% (n=7). Le recours à la
                                                                corticothérapie  était  nécessaire  dans  61,7%  (n=29).
                                                                Aucune corrélation n'a été retrouvée entre la forme
                                                                fibrosante et le taux de l'enzyme de conversion ainsi

                                                                que le taux  initial de lymphocyte dans le lavage
                                                                bronchoalvéolaire   ni  avec    la  localisation
                                                                neurologique  dans  notre  série.  La  corticothérapie
                                                                ne semblait pas avoir d'impact sur l'évolution vers


                                                                                                   97 | P a ge
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