Page 105 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2022
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d’exacerbation dont 2 une infection par le SARS cov   L’OBJECTIF de l’étude était de préciser la démarche
            2 et dans 64 % des exacerbations une étiologie n’a   du diagnostic étiologique au cours des PID
            pas été retrouvée. Onze patients ont fait plus que   chroniques et de dégager leur profil étiologique.
            deux exacerbations /an  (>ou=2exac/an) .La  durée
            moyenne d’hospitalisation était de 12 jours. Des boli   METHODES : Etude rétrospective incluant 35 patients
            de corticothérapie ont été administré dans 38 % des   suivis  en  pneumologie  PID  chroniques  confirmées
            cas une antibiothérapie dans 80% des cas et         par Tomodensitométrie thoracique de haute
            l’oxygénothérapie au long cours a été délivrée dans   résolution  (TDM-HR)  durant  la  période  allant  de
            53% des cas. L’évolution a été marquée par une la   Janvier 2018 à Juin 2022
            survenue de  décés dans 25 % des cas soit 7 patients   RESULTATS : L’âge moyen était 62 ans [27 ans – 81 ans].
            et  une  amélioration  dans 75% des cas. La moyenne   Une prédominance masculine était notée (sexe
            de survie globale était  de  48  mois  alors que  la   ration H/F=1.5). Les principaux signes révélateurs
            moyenne de survie sans exacerbation était  de 40    étaient la toux (n=32), la dyspnée d’effort (n= 26), la
            mois.  La  survie    était  meilleure  :  chez  l’homme  (48   douleur thoracique (n=10) et l’hémoptysie (n=2). Des
            mois versus 17mois chez la femme ,p=0,01), pour les   signes  extra  thoraciques  étaient  notés  chez  22
            patients non tabagiques (46 mois versus 22 mois,p=   patients. Les principales  investigations réalisées à
            0,031), ayant une CVF>55% (33 mois versus 15 mois,   visée étiologique  étaient la  TDM-HR  (n=35),  la
            p=0,037) et ceux ayant reçu une corticothérapie au   fibroscopie bronchique  avec  lavage  broncho-
            long cours (54 mois versus 27, p=0,034) et ceux ayant   alvéolaire et biopsies bronchiques (n=14), le bilan
            un diagnostic étiologique de la fibrose pulmonaire   immunologique (n=25) et la biopsie labiale (n=4). Une
            (8mois versus 41 mois, p=0,003) .En étude multivariée   biopsie pulmonaire chirurgicale était pratiquée
            les facteurs de bon pronostic retenus : CVF >= 55 % et   chez  quatre patients.
            les patients qui étaient sous corticothérapie au long
            cours.                                              Les principales étiologies retrouvées  étaient les PID
                                                                idiopathiques (n=17), les connectivites (n=5), la
            CONCLUSION :  Notre série montre que les            sarcoïdose (n=4), la pneumoconiose (n=2) et la
            exacerbations de fibrose sont liées à une mortalité   pneumopathie d’hypersensibilité (n=2). Les PID
            élevée et que les facteurs de mauvais pronostic     idiopathiques retrouvées chez patients étaient la
            étaient une CVF basse et l’absence  de              fibrose  pulmonaire  idiopathique  (n=11)  et  la
            corticothérapie  au   long   cours   précédant      pneumopathie interstitielle non spécifique (n=6). Les
            l’exacerbation.                                     principales connectivites retrouvées étaient la
                                                                polyarthrite rhumatoïde (n=2), la sclérodermie (n=2)
             P87.       PNEUMOPATHIES       INTERSTITIELLES     et la polymyosite (n=1). Une fibrose post Covid 19 a

             DIFFUSES CHRONIQUES : PROFIL  ETIOLOGIQUE          été retenue chez cinq patients.
             CHEZ LES PATIENTS TUNISIENS                        CONCLUSION :  Les étiologies des PID chroniques

             S.Rejeb1, N. Jlaiel 1, S. Kalboussi 1, B. Oueslati 2, N. Maaroufi 3,   sont multiples dominées par les PID idiopathiques, la
             S.Aouadi 1                                         sarcoïdose, les connectivites et l’infection à Covid
                                                                19. Une démarche diagnostique multidisciplinaire
             1 SERVICE DE PNEUMOLOGIE, 2 SERVICE DE RADIOLOGIE, 3 SERVICE DES   basée sur la présentation radio-clinique est
             URGENCES, HOPITAL DE JENDOUBA, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS   nécessaire pour orienter le diagnostic étiologique.

            INTRODUCTION :  les  pneumopathies  interstitielles
            diffuses  (PID) chroniques représentent un groupe
            hétérogène de pathologies. Si le diagnostic positif
            des PID chroniques est aisé, le diagnostic
            étiologique est délicat nécessitant une démarche
            rigoureuse.






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